Le Mardi 01/03/16, Monsieur Damien Grenier, Professeur des universités à l’Ecole Normale Supérieure de Rennes, Département de Mécatronique est venu nous parler des énergies.
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Dans un premier temps, Monsieur GRENIER s’est présenté et a décrit son parcours scolaire. Monsieur GRENIER ayant travaillé dans plusieurs pays avant de revenir en France, de nombreuses questions ont fusé sur son parcours professionnel de chercheur et d’enseignant.
Puis, Monsieur GRENIER a fait un bilan de la production (20% de la production énergétique est renouvelable) et de la consommation (18% est d’origine renouvelable – hydraulique, biomasse, biocarburant, eau chaude) énergétique mondiale.
Les réserves mondiales sont limitées (réserves connues et probables inférieures à 10 ans) et la consommation globale d’E est supérieure à la production des énergies fossiles. Les réserves devraient être épuisées d’ici une quarantaine d’année. Il est donc indispensable de développer des sources d’énergie alternatives.
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Monsieur GRENIER nous a ensuite expliqué comment est produite l’énergie nucléaire dans le monde : fusion, fission, … et a cité les réactions, produits formés, l’énergie produite et les déchets.
Toute forme de vie sur terre existe grâce à l’énergie nucléaire !!
Il nous a surpris en nous annonçant que la vie sur terre (bactéries, animaux, plantes) avait pu, dès les premiers temps, se développer grâce à l’énergie nucléaire !!! Et oui, notre plus grande source d’énergie est nucléaire : le soleil !!!
Energies renouvelables : Utopie ?
Le soleil produit environs 11400 fois les besoins mondiaux actuels en énergie. Une partie des rayons est directement réémis par la planète (réflexion), une partie est absorbée par l’atmosphère, mais il reste l’équivalent de 5000 fois les besoins mondiaux. Il faudrait donc mieux valoriser ce que l’on reçoit.
Quelle surface de panneaux photovoltaïques faudrait-il pour couvrir les besoins en électricité de la France, soit 500 TW.h ? Un département, 5 départements, ¼ de la France, … ?
Monsieur GRENIER nous guide dans le calcul de la surface nécessaire. Nous avons ainsi déterminé qu’il suffisait de recouvrir moins de 1% du territoire français de panneaux pour couvrir les besoins d’électricité de la métropole. Habiller nos toitures ne semble pas une utopie !! Elles représentent 2% de la surface du pays !!
En Bretagne, nous ne sommes pas auto-suffisants en énergie. Les autres régions françaises produisent pour nous. De ce fait, la production d’énergies renouvelables a bien progressé ces dernières années. L’éolien s’est fortement développé et vient soutenir la production du barrage de la Rance.
Les limites des énergies renouvelables ?
Les limites des énergies renouvelables sont liées à l’intermittence de la production : le vent et le soleil ne sont pas constants.
- Une solution à l’intermittence des énergies renouvelables serait la mutualisation de l’énergie entre les régions et entre les pays. S’il n’y a plus de vent en Bretagne, il y en aura sûrement dans une autre région ou un autre pays ! Mais, vu les tensions mondiales que créent les problèmes d’énergie cela semble de plus en plus difficile. La mutualisation impose une gestion de l’énergie, comme le fait RTE sur le territoire français, mais à l’échelle mondiale ???
- Cette mutualisation s’accompagne d’un transport de l’énergie électrique. Les distances à parcourir pourraient être importantes et de ce fait les pertes en ligne aussi.
- Pour le moment, la consommation dicte la production d’énergie. On pourrait envisager le contraire demain : la production impose la consommation. Nous devons modifier notre manière de consommer et par exemple différer les usages dans le temps (faire la nuit ce qu’on fait le jour).
- Le stockage est-il rentable ? Nous devons nous poser la question suivante : produire trop d’énergie ne coûterait-il pas moins cher que de chercher à stocker l’énergie ? Aujourd’hui, il est moins cher de produire et donc de jeter de l’électricité que de stocker.
- Le stockage de l’électricité à grande échelle est pour le moment impensable. Des procédés sont à l’étude dans plusieurs pays. Un des plus prometteurs actuellement est le « renewable power methane » ou « volt gaz volt (VGV) »développé en Allemagne : ce procédé permet de stocker l'énergie excédentaire sur le réseau gazier en convertissant l'électricité en méthane (CH4). L'électricité excédentaire est convertie en dihydrogène (H2) et dioxygène (O2) par catalyse de l'eau (utilise du CO2 et rejette de l'eau). L’hydrogène est transformé en méthane, puis injecté dans le réseau gazier. Le gaz peut être utilisé directement ou retransformé en électricité dans une centrale au gaz quand les besoins sont réels.